Stimulation ovarienne : fonctionnement, risques et coût

15.7 % : c’est le chiffre estimé de couple atteint d’infertilité aujourd’hui. Heureusement, face à ce problème de taille, il existe de plus en plus de solutions efficaces. Parmi tous les traitements contre l’infertilité, le plus fréquent est la stimulation ovarienne. Cette stimulation de l’ovaire est un acte très courant chez les gynécologues. Et si son efficacité est bien prouvée, il est important de bien comprendre ce que c’est et identifier les différents risques avant de sauter le pas.

Stimulation ovarienne : qu’est ce que c’est ?

La stimulation ovarienne, comme son nom l’indique, est une stratégie dont le but est de stimuler les ovaires de la femme grâce à l’utilisation d’hormones.

Il faut savoir que l’ovulation résulte de trois types d’hormones : gonadotrophines, LH et FSH. C’est la LH qui déclenche le processus. Par contre, pour la maturation du follicule ovarien, il faut un équilibre entre FSH et LH. C’est, en effet, ce follicule qui se rompt pour lâcher l’ovule. Toutes les femmes ont un stock de follicules avec des ovocytes immatures dans chaque ovaire. La stimulation ovarienne apporte un supplément d’hormones qui permet de :

  • Faciliter le recrutement du follicule de la femme ayant un trouble de l’ovulation
  • Augmenter les follicules recrutables pour créer plus d’ovocytes matures pour une FIV

Pour qui est-elle destinée ?

La simulation ovarienne simple s’adresse, surtout, aux femmes qui ont des problèmes d’ovulation ou des irrégularités dans leur cycle menstruel. C’est, dans la plupart des cas, la première solution proposée par les professionnels lors du traitement d’une infertilité due à un syndrome des ovaires polykystiques.

La simulation ovarienne est également fortement conseillée pour les femmes qui ont recours à un programme de Procréation Médicalement Assistée et, chez qui, la stimulation simple sans ponction n’est pas indiquée ou n’a pas aboutie.

Les deux types de stimulation ovarienne

Pour répondre aux besoins de toutes les femmes et pour s’adapter à chaque situation, il existe deux types de stimulation ovarienne :

  1. La stimulation ovarienne simple : Cette stimulation est recommandée pour les femmes ayant des troubles de l’ovulation.
  1. La stimulation ovarienne AMP : Cette stimulation ovarienne est, quant à elle, indiquée en vue d’une FIV ou d’une insémination artificielle.

Quels sont les médicaments utilisés ?

les méthode de Stimulation ovarienne

Dans le cadre d’une stimulation ovarienne, le professionnel prescrira à la patiente des ou un traitement. Voici les médicaments qui interviennent le plus souvent dans une stimulation ovarienne :

Antiestrogènes

Vous avez des troubles de l’ovulation ? Il y a de fortes chances que votre médecin vous prescrive un antiestrogène (généralement, il s’agira du citrate de clomifène). Ces derniers se fixent sur les récepteurs des œstrogènes et empêchent leur action néfaste sur la sécrétion de FSH et LH. Ce médicament est à prendre par voie orale. Il est important de préciser qu’avec ce type de médicament, les risques de grossesse multiple, de fausses couches spontanées et de grossesse extra-utérine sont grandes.

GnRH

Ce médicament est prescrit si une stimulation ovarienne est nécessaire avant une fécondation in vitro ou une insémination artificielle. Cette stimulation ovarienne se fait en deux étapes :

  1. Bloquer la production hormonale
  2. Contrôler efficacement le cycle des femmes

Les agonistes du GnRH et les antagonistes de GnRH se font par injection.

Gonadotrophine

Si après quelques cycles de stimulation par clomifène, le test n’affiche pas toujours positif, les médecins proposeront d’autres médicaments. Il s’agit, généralement, des gonadotrophines. Ces derniers agissent directement sur les ovaires pour un développement plus efficace des follicules. Ce traitement convient surtout aux femmes qui souffrent d’anovulation. Les gonadotrophines interviennent, aussi, en deuxième partie des traitements de stimulation ovarienne avant les inséminations artificielles et les FIV. Ils sont administrés par voie sous-cutanée. Ainsi, il est possible de se faire une auto-injection.

Les effets secondaires de la stimulation ovarienne

Les effets secondaires sont différents d’un médicament à l’autre. Pour le citrate de clomifène, voici les principaux effets secondaires détectés :

  • Troubles de la vision
  • Bouffées de chaleur
  • Migraine
  • Problèmes de digestion
  • Saignements entre les règles
  • Sauts d’humeur
  • Insomnie

Les gonadotrophines, quant à eux, peuvent causer une stimulation excessive des ovaires. Ce qui a pour but d’entraîner :

  • Douleurs abdominales
  • Nausées
  • Prise de poids

Bien évidemment, chaque traitement est surveillé de près par des spécialistes. Si les effets secondaires sont trop difficiles à gérer, il est important d’en parler le plus vite possible à votre médecin traitant.

Les risques

La stimulation ovarienne n’est pas sans risque. Nombreuses sont celles qui craignent, notamment, de développer un cancer de l’ovaire. Jusqu’ici, ce doute n’a pas encore été réellement prouvé. Et pour cause, pour les spécialistes, c’est l’infertilité elle-même qui augmente les risques de cancer de l’ovaire. Au contraire, les grossesses exercent un effet « protecteur ».  Il est important de préciser que cette stimulation n’augmente, en aucun cas, le risque de malformation fœtale.

Prix et remboursement

Le coût d’une stimulation ovarienne dépend de la technique utilisée et des doses d’hormones nécessaires. Bonne nouvelle : en France, le traitement et les techniques d’aides à la procréation sont remboursés à 100 % chez les femmes de moins de 43 ans, pour tous les projets d’enfanter. Mais en moyenne, voici les coûts d’un cycle de FIV :

  • 1300 € pour la stimulation
  • 500 € pour la surveillance hormonale et les différentes échographies
  • 600 € pour la FIV

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